là où pour rester en vie, il ne faut pas rester...
Nous étions 5 dans la voiture. Nous avions mis des pancartes sur les vitres pour indiquer que nous avions des enfants à bord, et des vêtements comme drapeau blanc. Lorsque nous sommes arrivés au centre-ville, nous avons entendu des explosions. Un homme était allongé sur le dos, ses jambes séparées de son corps. Il criait à l’aide, mais ça bombardait, nous ne pouvions pas nous arrêter.
Puis la fusillade a commencé. La voiture a heurté quelque chose et s’est arrêtée. J’ai tourné la tête vers mon mari, et j’ai vu qu’il était couvert de sang. Au début, j’ai pensé qu’il avait reçu une balle dans la tête, qu’il était mort. C’est son œil qui avait été gravement endommagé. J’ai appliqué une serviette hygiénique sur sa blessure.
À l’hôpital, le seul fonctionnel de la ville, ils n’ont pas pu l’opérer à cause de la panne d’électricité, alors ils ont juste cousu sa paupière supérieure à sa paupière inférieure.
Sara* a fui les bombardements de Marioupol avec sa famille, au début du conflit. Son mari, gravement blessé à l’œil, a été secouru par les équipes MSF.
*Le prénom a été modifié par souci de confidentialité.
Un grand bravo à vous pour votre travail remarquable. Fier de vous soutenir ! Merci MSF. Je sais qu’on peut compter sur vos équipes pour intervenir là ou les besoins humanitaires sont les plus pressants.